GOUDJI (Georges AMACHOUKELI dit) (1941)

Lot 53
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Estimation :
3000 - 6000 EUR
Résultat : NC
GOUDJI (Georges AMACHOUKELI dit) (1941)
vide-poche circulaire en or jaune 18k, jaspe rouge et oeil de faucon. Diam. : 19 cm Poids brut : 303,9 g Provenance : Galerie Claude Bernard. " Goudji ! Avec ce seul prénom flamboyant, qui fuse et détone comme un bouquet d'artifice, ce moderne Benvenuto Cellini au style unique, orfèvre à défaut d'autre mot, mais artiste avant tout, s'est fait un nom à part entière..." Extrait de la Monographie de Goudji par Marc Hérissé. Goudji, de son vrai nom Georges Amachoukeli , nait en Géorgie en 1941. Dans ce pays à la croisée de multiples traditions, il retient des influences diverses : grecque, russe, perse ou turque. Il suit une formation de sculpteur à l'Académie des Beaux Art de Tbilissi avant de partir pour Moscou en 1962 et à 23 ans il devient le plus jeune membre de l'Union des Artistes de l'Union soviétique. Mais le jeune sculpteur rêve d'orfèvrerie dans une URSS où le travail de l'argent est interdit. C'est alors clandestinement qu'il commence à travailler, à partir de couverts en argent récupérés auprès de ses grands-parents. Mis au ban de la société soviétique pour avoir épousé une non-soviétique, il lui devient interdit de travailler et il obtient finalement l'autorisation de quitter l'URSS en 1974 pour s'installer à Montmartre. Son arrivée à Paris lui permet de s'exprimer tout entier dans son art de prédilection. Il comment par réaliser des pièces en cuivre et laiton à partir d'objets chinés aux Puces, puis ses productions commencent à être remarquées, notamment par Givenchy. Progressivement, il se spécialise dans le travail des métaux précieux, principalement l'argent et le vermeil, et ne veut créer que des pièces uniques, à la main, refusant les procédés d'édition et de reproduction. Stylistiquement, Goudji crée des pièces qui dialoguent entre les arts précieux de civilisations disparues (scythes, hittites, sumériens), et l'art contemporain. Il reprend des typologies anciennes comme les pyxides, les aquamaniles, les canthares ou encore les torques. Il est également influencé par les arts liturgiques et produit de nombreuses pièces pour l'Eglise, pour lesquelles il recevra les remerciements du Pape Jean Paul II en 2000. En outre, la particularité de l'orfèvre est de jouer avec les contrastes de matières et de couleurs par l'incrustation de pierres dures dans le métal. Ici, un jaspe rouge délicatement souligné de filets d'or vient enserrer un oeil de faucon et mettre en valeur le motif d'architecture qui somme la pièce. Enfin, il utilise une technique traditionnelle, en travaillant ces pièces au repoussé et au martelé à partir de fines feuilles de métal. Par ce mariage réussi entre tradition et modernité, Goudji parvient à conférer à ses créations l'intemporalité des pièces d'exception. A partir des années 1980 il développe une production de petits objets précieux exposées à partir de 1989 à la Galerie Claude Bernard dont fait partie le vide-poche que nous présentons ici.
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